Mucca pazza in Francia: mappa della contaminazione radioattiva (OEA, 12 febbraio)

Siti contaminati da radioattività nelle zone di maggior diffusione della mucca pazza (ESB o BSE) in Francia (Bretagne, Basse-Normandie, Pays de la Loire). Estratti da: http://www.francenuc.org/

BRETAGNE
BRENNILIS (EL4, MONTS D’ARREE)
BREST-ARSENAL
PRESQU’ILE DE CROZON

BASSE-NORMANDIE
LA MANCHE STORAGE CENTER (CSM)
CHERBOURG
FLAMANVILLE
LA HAGUE
GRAND ACCELERATEUR NATIONAL D’IONS LOURDS (GANIL)

PAYS DE LA LOIRE
L’ECARPIERE
LA COMMANDERIE



BRETAGNE

BRENNILIS (EL4, MONTS D’ARRÉE) -- à l’arrêt

Objet: production d’électricité
Type: réacteur à eau lourde
Localisation: Brennilis et Loqueffret (Finistère) au coeur du Parc naturel régional d’Armorique du
Parc naturel régional d’Armorique
Exploitants: CEA et EDF
Période d’exploitation: 1967-1985
Matières premières: normalement l’oxyde d’uranium enrichi à 1,4 % ; eau lourde
Matières nucléaires: uranium, plutonium, deutérium, tritium
Capacité nominale: 70 MW électrique net
Production réelle: 6785 GWh brut

Selon un dépliant EDF-CEA, le site d’EL4, « la vaste dépression du Yeun », est un « lieu mythique, les Celtes y situaient les portes de l’enfer ».

EL4 « rejetait beaucoup trop de gaz radioactifs par rapport à sa faible production. Cette centrale était carrément hors normes », selon le professeur Pierre Pellerin du SCPRI [Libé 11 xi.87]. Brennilis a démarré avant que les procédures d’autorisations concernant les INB n’aient été mises en place, et le manque de limites de rejets n’a jamais trouvé de solution [Gaze xi.88].

EL4 était modéré à eau lourde et refroidi au gaz carbonique sous pression . Le réacteur a été chargé de 21 t de combustible UO2 (18,5 t d’uranium). Le combustible séjournait 5 ans dans la pile et était renouvelé réacteur en marche. L’uranium était normalement enrichi à 1,4 % [CFDT 80], mais, selon un rapport américain, les États-Unis ont exporté au moins 46 kg d’uranium enrichi à 93 % pour le combustible EL4 [USNRC 88]. Une partie du combustible EL4 a été retraité par APM et par UP1 à Marcoule, mais 50 t demeurent en entreposage à sec de longue durée dans l’installation Cascad à Cadarache.

La centrale est en train d’être démantelée. Dans la première étape de démantèlement (au niveau 1) le cœur a été vidé du combustible, les piscines de refroidissement du combustible vidangées, et l’eau lourde évacuée. L’usine d’extraction du tritium de Grenoble a enlevé la plupart du tritium accumulé dans les 100 t d’eau lourde. L’eau lourde est en 2000 entreposée à Cadarache.

La deuxième phase (au niveau 2) a débuté en septembre 1997 et au début de l’année 2000 était encore en cours. Dans le bâtiment réacteur, seuls les circuits d’eau lourde, les circuits électriques anciens, et les machines de manutention des éléments combustibles devraient être démantelés. En même temps, le confinement du cœur du réacteur et les dispositifs de protection seraient améliorés. Les autres bâtiments - le batiment des combustibles irradiés, la cheminée, le cimetière des déchets solides, et la station de traitement des effluents liquides -devraient être assainis et ensuite démantelés [LeMo 21.i.98]..

La maîtrise d’œuvre a été confiée à un groupement constitué de SGN, de Technicatome, et du CNEPE, chargé des questions de démantèlement au sein de la Direction de l’Équipement d’EDF [Reynard 98].

Pour le bâtiment réacteur, le scénario de référence est un démantèlement final (au niveau 3) une cinquantaine d’années après l’arrêt du réacteur. Cependant, le décret qui a autorisé le CEA a créer une nouvelle INB (162) destinée à conserver EL4 dans un état intermédiaire de démantèlement, a demandé que le CEA soumette «aux ministres chargés de l’environnement et de l’industrie une étude définissant les différentes options envisageables pour un démantèlement définitif plus rapide» [JO 8.xi.96] Le CEA a soumis l’étude à la fin de 1999.

Également à la fin de 1999 le CEA et EDF ont soumis conjointement aux ministres chargés de l’industrie et de l’environnement une demande de changement d’exploitant. EDF souhaite avoir l’expérience de piloter le démantèlement [DSIN 99, p. 325].

DÉCHETS

Le décret cité ci-dessus a demandé à l’exploitant «de réduire le volume des déchets produits,» «en veillant à les valoriser ou à les traiter chaque fois que cela sera possible, le stockage définitif devant être réservé aux déchets ultimes.»

L’Andra estime qu’un démantèlement au niveau 2 créera les déchets suivants

--«faiblement et moyennement actifs»: 180 m3 de béton avec une activité de plus de 100 Bq/g (dont 18 m3 contaminés au tritium ayant une activité de moins de 7400 Bq/g) et 230 t de ferrailles (moins de 30 000 Bq/g);

--«très faiblement actifs»: 880 t de ferrailles, 700 m3 d’isolant en laine de verre, 70 t de plomb, 120 t de câbles électriques, et 100 t de gravats d’assainissement.

Les déchets de «faible et moyenne activité» seront évacués vers le CSA de l’Andra, à un moment indeterminé après un traitement préalable. Des aciers inoxydables du circuit d’eau lourde, par exemple, pourraient être traité par fusion à Centraco. Les déchets TFA sont destinés à un stockage futur dédié à ce type de déchets. Les quelques 5000 m3 de gravats produits par le démantèlement des bâtiments nucléaires (hors le bâtiment réacteur) qui aura lieu après le démantèlement des circuits et équipement à l’intérieur de ces bâtiments seront utilisés pour remblayer les vides sur le site. Les fers à béton provenant de la même source seront recyclés. Les déchets provenant du démantèlement des bâtiments ne paraissent pas dans la liste de l’Andra citée ci-dessus [Reynard 99].

Les inspecteurs de la DSIN «ont constaté la saturation progressive des aires d’entreposage de déchets.» Par conséquent la DSIN a demandé au CEA en septembre 1999 un plan précis d’évacuation des déchets [DSIN 99]. Selon un rapport sur le site Web de Sortir du Nucléaire, 3000 fûts et 300 caissons restaient sur place en janvier 2000.



BRETAGNE

PRESQU’ÎLE DE CROZON

Objet: soutien de la Force océanique stratégique
Installations: base des sous-marins nucléaires lance-engins
et installations associées
Localisation: Finistère, à l’extrême ouest de la Bretagne et en face de Brest
Exploitant: Marine nationale
Période d’exploitation: depuis 1967
Matières manipulées: uranium, plutonium, deutérium, tritium

Dans les années 60, le général de Gaulle a décidé d’installer la base des SNLE sur l’Ile Longue, une partie de la Presqu’île de Crozon. Aujourd’hui, la Marine et l’armée de terre, qui est chargée de la protection des installations, occupent environ 750 ha, presque 3 % de la superficie de la presqu’île. Les sites directement liés au nucléaire sont l’Ile Longue (123,9 ha), Gwenvénez (170 ha) et les îles de Trébéron (3,8 ha) et aux Morts (1,3 ha) [Perrin 95].

ILE LONGUE

La base opérationnelle effectue des opérations de maintenance des sous-marins entre les patrouilles. Elle comporte :

-- une zone jaune qui comprend un port d’accueil des sous-marins et à quai:

------L’Atelier réacteur ou “zone chaude,” un abri bétonné qui est situé entre deux bassins. Les SNLE peuvent Ætre mis en cale sèche à l’intérieur de l’Atelier. “Toutes les opérations sur la chaufferie nucléaire des SNLE . . . se font dans cet atelier” [Obsan #3, 00]. C'est ici que les éléments de la chaufferie nucléaire sont démontés et inspectés, et le combustible irradié peut Ætre stocké dans une piscine;

------L’Atelier mobile d’intervention principal (Amip). “Une fois le sous-marin échoué dans le bassin, l’Amip est mis en place et forme une liaison, continue ou par sas, entre celui-ci et l’atelier nucléaire” [Barrillot 99].

--une zone rouge (pyrotechnie), essentiellement souterraine, pour l’assemblage, le stockage et l’entretien des missiles, qui est effectué par du personnel d’Aérospatiale, et pour l’assemblage et maintenance des tetes nucléaires. L’assemblage des tetes a lieu dans les batiments de l’Antenne CEA de la pyrotechnie de l’Ile Longue par “une trentaine de permanents dont la plus grande partie sont rattachés au Service armes du département technique du Cesta.” Leur travail comprend le renouvellement du tritium dans les tetes nucléaires par des conteneurs de rechange.

--une zone bleue (vie) avec restauration et casernement [Greenpeace 95 ; Obsan #3, 00, pp. 6,9].

Avant un grand carénage à Brest, un SNLE passe par l’Ile Longue pour l’extraction des missiles et des éléments du combustible nucléaire, qui sont entreposés dans la presqu’île [Télé 12.xii.93].

Effluents liquides

Les effluents liquides comprennent un liquide provenant du réfrigérant du circuit primaire des réacteurs. Saclay traite au moins une partie des eaux contaminées [Birraux 96, p. 252].

Déchets solides

Les déchets solides qui proviennent des chaufferies des sous-marins comprennent des filtres à eau d’épuration et des résines échangeuses d’ions. Les déchets comprennent également les déchets liés à la manutention, tels que des huiles et des vÆtements de protection [Andra 99].

GWENVENEZ - ILE DE TRÉBÉRON ET ILE AUX MORTS

La Pyrotechnie de Gwenvenez stocke les missiles des sous-marins (missiles et tÃtes nucléaires). L’Ðle de Trébéron et l’île aux Morts, qui sont à l’intérieur du polygone d’isolement de la base des sous-marins, stockent probablement les missiles classiques et participent à la surveillance de la base d’Ile Longue [Barrillot 92].



BRETAGNE

BREST-ARSENAL

Objet: entretien et construction des bâtiments de la Marine
Localisation: à l’extrême ouest de la Bretagne (Finistère)
Exploitant: Direction des constructions navales
Matières présentes: uranium, plutonium, tritium

L’arsenal effectue l’entretien des SNLE. Il a construit la coque du porte-avions à propulsion nucléaire Charles-de-Gaulle et a effectué la modernisation du Foudroyant et de l’Indomptable [CDRPC 94].Jusqu'en septembre 2000, Brest est le port d'attache du Charles-de-Gaulle [Obsan #2, 00, p. 21].

Les grands carénages des SNLE se font dans le bassin 10. Pour le Tonnant, par exemple, l’arsenal a contrôlé la coque, expertisé la chaufferie nucléaire et remplacé ou remis en état les appareils. A ces occasions les missiles et le combustible sont entreposés à l’Ile Longue.

En 1993, il a été annoncé que l'arsenal de Brest pourrait également entretenir les SNA, un mois par an [Ouest ll-12.xii.93; Télé 12.xii.93]. En 2000, ce projet n'est pas encore entré en réalisation.



BASSE-NORMANDIE

CENTRE DE STOCKAGE DE LA MANCHE (CSM)

Objet: stockage final de déchets dits de faible activité à vie courte
Type: centre de stockage de surface
Localisation: terrain de 12 ha à Digulleville (Manche) à l’est de l’usine de La Hague
Exploitant: Andra
Période d’exploitation: 1969-1994
Matières premières: déchets dits de catégorie A
Matières nucléaires: contamination des déchets en uranium, plutonium, tritium, etc.
Capacité nominale: prévu pour un stockage de 400 000 m3
Stockage réel: 526 650 m3 de déchets
En particulier: déchets alpha au-dessus de la limite autorisée ; contient d’importantes quantités de plomb



BASSE-NORMANDIE

CHERBOURG

Objet: construction de bâtiments
Type: arsenal
Localisation: au bord de la Manche mais au milieu de la ville de Cherbourg (Manche)
Exploitant: Direction des constructions navales
Matières manipulées: plutonium, uranium, tritium

L’arsenal a fabriqué les coques des sous-marins nucléaires lance-engins (SNLE) et des sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) ; a effectué les refontes du Tonnant et du Terrible ; et démantèle les SNLE retirés du service.

Un projet de plan particulier d’intervention pour Cherbourg, expédié par la poste en mai 1986 à Didier Anger, conseiller régional de Basse-Normandie, et cité par lui, note que les risques à Cherbourg pouvaient « provenir de deux installations différentes :

--les réacteurs de puissance, adaptés à la propulsion navale ;

--les installations associées à terre, situées dans la partie nord-est de l’arsenal (zone du Homet) qui comprend des ateliers, des installations de stockage de combustible neuf ou irradié (piscine), des installations de stockage d’effluents liquides et gazeux » [Anger 94]. La zone du Homet est un ensemble industriel autour du grand bassin du Homet.

Pour permettre la construction à Cherbourg des SNLE-Nouvelle Génération (NG), la DCN a y construit de nouvelles nefs, comprenant l’atelier "Préfabrication lourde" pour l’assemblage des sections de la coque et l’atelier "Construction assemblage" pour l’achèvement des sous-marins; la DCN a réalisé une plate-forme de mise à l’eau des sous-marins; et a effectué le dragage du port militaire [Barrillot 99].

Technicatome a réalisé les études de démantèlement des chaufferies nucléaires. La Direction des constructions navales de Cherbourg est responsable de la mise en oeuvre des opérations de démantèlement

Le Redoutable est revenu à Cherbourg en octobre 1991. Pendant une première tranche de travaux de près de deux ans, la DCN a débarqué le coeur et l’a stocké dans la piscine de l’atelier réacteur, a démantelé le réacteur au niveau II, a séparé la tranche du sous-marin contenant le réacteur du reste du sous-marin, l’a rendue étanche, et l’a entreposée sous abri, sur un terre-plein de l’arsenal (zone du Homet). Le terre-plein a été aménagé pour recevoir dix tranches réacteur.

Le statut « d’installation nucléaire de base» ne peut être retiré tant que l’activité du réacteur reste supérieure à 1000 Ci, ce qui demande plus de 10 années. Donc, après environ 15 ans, une deuxième tranche de travaux interviendra. Le démantèlement au niveau III sera achevé ; et les déchets remis à l’Andra ou, suivant les recommandations de la CEE, remis dans le domaine public [Flot v-vi.93 ; STXN 93].

Le Terrible, Le Foudroyant, et Le Tonnant ont été retirés du service en 1996, en 1997, et en 1999 respectivement, et ils subissent les mêmes procédures que Le Redoutable. En 1999 les chaufferies du Foudroyant et du Tonnant étaient déclassées au niveau 1 [Barrillot 99].

Selon Didier Anger, « il existe des autorisations de rejets, quasi confidentielles : pour les liquides, dans la grande rade, 111 milliards de becquerels pour les bêta, gamma hors tritium et 370 milliards pour le tritium par an, et en fonctionnement dit normal » [Comba viii.95].



BASSE-NORMANDIE

FLAMANVILLE

Objet: production d’électricité
Installations: Flamanville 1 et 2
Type: réacteurs à eau pressurisée (palier P4)
Localisation: cap de Flamanville (Manche)
Exploitant: Electricité de France
Période d’exploitation: depuis 1985 (divergence 1985 et 1986 respectivement)
Combustible: oxyde d’uranium faiblement enrichi
Matières nucléaires: uranium, plutonium, et tritium
Capacité nominale: 2 660 MW électrique net (1 330 MW chaque tranche)
Production réelle: total net fin 1998, 184,4 TWh (93,5 et 90,9 TWh respectivement)



BASSE-NORMANDIE

LA HAGUE

Objet/type: usines de retraitement de combustibles irradiés pour produire le plutonium militaire et civil
Installations: AT1 à l’arrêt, UP2 et UP2/HAO transformés, UP2-800, UP3
Localisation: terrain de 290 ha à Digulleville, Jobourg, Omonville la Petite (Manche), à l’ouest de Cherbourg
Exploitant: au début le CEA ; depuis juin 1976 la Cogéma
Période d’exploitation: depuis 1966
Matières premières: combustibles irradiés en France et à l’étranger
Procédé: Purex
Capacité nominale: actuellement 1 600 t/an de combustibles à eau légère (800 t chacun)
Production réelle: 4 895 t de combustibles graphite-gaz et 13 508 t de combustibles à eau légère traité fin 1998; 1 610 t de combustibles à eau légère en 1998
Déchets: solution de produits de fission et transuraniens, effluents importantes
 
Une enquête publique concernant une demande par Cogéma de modification des décrets autorisant la création des installations de retraitement UP3 et UP2-800 et la station de traitement des effluents liquides et des déchets solides (STE3) a débuté le 2 février. L’enquête prendra fin le 3 avril2000.



BASSE-NORMANDIE

GRAND ACCELERATEUR NATIONAL D’IONS LOURDS (GANIL)

Objet/type: laboratoire de recherche fondamentale
Localisation: Caen (Calvados)
Exploitant: CEA/CNRS (Institut National de Physique Nucléaire et Physique des Particules-IN2P3)
Période d’exploitation: 1983-
Matières nucléaires: uranium

Le Ganil a été créé “pour accélérer tous les ions du carbone à l’uranium avec une énergie maximale de 100 MeV par nucléon” [DSIN 97]. Pour répondre aux besoins des physiciens, le CEA et le CNRS, exploitants du Ganil, ont demandé l’autorisation d’effectuer des modifications et notamment d’installer un nouveau cyclotron (projet Spiral). L’enquête publique devrait avoir lieu en l’an 2000.

Les exploitants ont déclaré la perte de quatre sources en octobre 1998 [DSIN 98].



PAYS DE LA LOIRE

L’ECARPIÈRE -- à l’arrêt

Objet: production d’uranium
Type: mines, installation de lixiviation, usine de traitement
Localisation: Gétigné (Loire-Atlantique), à 35 km au sud-est de Nantes ; l’ensemble industriel occupe une surface d’environ 240 ha
Exploitant: Simo-Cogéma
Période d’exploitation: 1954-1991
Matières premières: minerai d’uranium
Capacité nominale: usine, 650 ou 700 t/an d’uranium

MINES

Une mine souterraine et trois mines à ciel ouvert ont été exploitées entre 1954 et 1990 ou 1991. L’exploitation des mines à ciel ouvert s’est terminée avant celle de la mine souterraine [RGN iii-iv.94]. Elles ont produit 350 000 t/an de minerai [OCDE 83].

INSTALLATION DE LIXIVIATION

Simo-Cogéma a effectué la lixiviation en tas pour le minerai pauvre (environ 0,04 %) et traité 4 024 000 t de minerai pour produire 1 240 t d’uranium dans des pré-concentrés à fin 1990.

USINE DE TRAITEMENT

Simo a exploité l’usine de 1957 à 1991. Le minerai provenait des mines de la Division Vendée de la Cogéma. Avec une capacité de 650 ou 700 t/an d’uranium, l’usine a traité au total 9 253 000 t de minerai à 1,51 % pour produire 13 423 t d’uranium sous forme de diuranate d’ammonium à 75 % d’uranium à fin 1990 [CEAInf 82 ; Pradel 82 ; Desgraupes 91; CEAMin 85].

DÉCHETS SOLIDES

Selon l’Andra et Desgraupes, environ 7 500 000 t de résidus fins et 4 000 000 t de résidus de lixiviation se trouvent en surface du site, les résidus fins sont stockés dans des bassins nord et sud et les autres dans des digues, des bassins et une verse [Andra 96, Desgraupes 91]. La Crii-Rad et J. Pradel du CEA signalent la présence de déchets dans des galeries souterraines. Selon l’Andra, l’activité totale des résidus s’élève à 183 TBq en radium-226. La Crii-Rad estime une activité totale de 889 TBq [Crii-Rad 94a, Pradel 82]. Le site, classé comme ICPE, relève des INB selon la réglementation.

EFFLUENTS LIQUIDES

En 1992-93, des analyses effectuées [par la Crii-Rad] sur les eaux de drainage du site montrent que les niveaux de contamination dépassent, dans tous les cas, les limites fixées pour les rejets radioactifs dans l’environnement.

EFFLUENTS GAZEUX

En 1992-93, selon la Crii-Rad, dans « la zone des bassins, les niveaux [de radon] mesurés dépassent 4 000 Bq/m3 d’air (à comparer à une valeur hors site, déjà élevée de 77 Bq/m3) ; dans la zone que l’exploitant considère comme réaménagée, les niveaux de radon sont encore trois fois supérieurs aux niveaux de référence ». [InfoU v-vi.94].

DÉMANTÈLEMENT/RÉAMÉNAGEMENT

Les installations de traitement de minerai ont été démontées et le site “réaménagé.” En 1995, 120 ha du site étaient déjà utilisés en pâturages. En dépit des protestations des écologistes, la Cogéma a essayé de vendre 40 ha d’une ancienne zone d’extraction souterraine ainsi que les terrains de l’unité de traitement avec des bureaux et ateliers. La société a l’intention de rester propriétaire de 80 ha comprenant le bassin de stockage des résidus miniers [Ouest 5.x.85]. Un projet d’utilisation du site pour stocker les déchets de Rhône-Poulenc n’a pas abouti.



PAYS DE LA LOIRE

LA COMMANDERIE -- à l’arrêt

Objet: production d’uranium
Type: ancienne mine et installations de lixiviation
Localisation: Le Temple et Treize-Vents (Vendée et Deux-Sèvres) dans la concession de Mallièvre
Exploitant: Cogéma
Période d’exploitation: exploitation minière, ? ; lixiviation, 1967-1976
Procédé: mine à ciel ouvert et souterraine ; lixiviation
Matières premières: minerai d’uranium

Cogéma effectuait la lixiviation statique de minerais à faible teneur sur le carreau de la mine. Sont stockés sur le site, 250 000 t de résidus de la lixiviation, contenant 1 TBq de radium 226. Le réaménagement a été achevé [Andra 99].



Commento: buon appetito.