Mafia nuclearista: stesso sistema anche in Francia (17 dicembre)

Nota: lo stesso schema anche in Francia: non si tiene il registro nazionale dei tumori per evitare che si incrocino i dati con la contaminazione radioattiva, come in Italia. Ma quanti decenni gli ci vorranno a Pino Arlacchi per accorgersene? O forse pensa che i magistrati sono immuni dalle radiazioni?



Tchernobyl
Le rapport qui gêne
http://www.lepoint.fr/data/PNT1474/7405101P.html
par Christophe Labbé et Olivia Recasens

Le territoire français, en raison de son éloignement, a été totalement épargné par les retombées de radionucléides consécutives à l'accident de la centrale de Tchernobyl. » Dixit le communiqué officiel servi aux français le 6 mai 1986, dix jours après l'accident de Tchernobyl, dont la fermeture doit être annoncée le 15 décembre. Pourtant, dans la nuit du 30 avril, le nuage radioactif échappé de la centrale nucléaire ukrainienne a bel et bien atteint la France, sur laquelle il a déchargé au gré des pluies et six jours durant un cocktail de césium 137 et d'iode 131. Résultat : une contamination en taches de léopard qui s'est étalée sur toute la moitié Est.

Si l'on ne connaît pas les effets à long terme du césium, il n'en est pas de même pour l'iode 131, qui, une fois ingéré, se fixe massivement sur la glande thyroïde. Cette particule radioactive, qui constituait les deux tiers du nuage, aurait ainsi provoqué dans les régions les plus contaminées - Ukraine, Biélorussie et Russie - 1 400 cancers de la thyroïde chez les enfants âgés de moins de 18 ans au moment de l'accident.

Et en France, qu'en est-il ? En mars dernier, le professeur Lucien Abenhaïm, directeur général de la Santé, a confié à un groupe d'experts le soin d'évaluer les conséquences sanitaires du nuage de Tchernobyl en France. Un premier rapport d'une centaine de pages, réalisé conjointement par l'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN) et par l'Institut national de veille sanitaire (Invs), est prêt depuis maintenant deux mois. Si ledit rapport tarde tant à sortir, c'est parce qu'il contient un chiffre qui a semé un vent de panique au secrétariat d'Etat à la Santé. Les experts en risque nucléaire ont en effet estimé que, parmi les enfants qui vivaient en 1986 dans les vingt départements français les plus touchés, entre 7 et 55 sont susceptibles de développer d'ici à 2015 un cancer de la thyroïde imputable à Tchernobyl. Les auteurs du rapport ont été instamment priés de vérifier et revérifier leur estimation, mais tout colle. Les pouvoirs publics n'ont plus, pour se rassurer, qu'à invoquer la marge d'erreur inhérente à ce genre de calculs, en l'occurrence + ou - 60 cas...

En fait, c'est la première fois que l'Etat avance un chiffre sur les victimes françaises de l'accident de Tchernobyl. Et cela tombe plutôt mal, au moment où le nombre des cancers de la thyroïde grimpe en flèche dans l'hexagone, sans que les scientifiques soient capables d'expliquer pourquoi. D'autant plus mal que les autorités sanitaires n'ont rien fait pour protéger les français au moment du passage du nuage. « Si pareil accident se produisait aujourd'hui, il y aurait aussitôt une interdiction de consommer certains produits comme le lait, les légumes, les champignons... Ce à quoi s'ajouterait une distribution de pastilles d'iode afin de saturer la thyroïde et empêcher l'iode 131 de s'y fixer », reconnaît Jean-François Lacronique, directeur de l'Office de protection contre les rayonnements ionisants (Opri). Des précautions simples qui, en 1986, ont permis à des pays comme l'Italie et la Grèce de réduire de 60 à 90 % les doses d'iode 131 absorbées par leur population.

Ceci explique peut-être cela : quatorze ans après Tchernobyl, il n'existe toujours pas en France de registre national des cancers qui permettrait de repérer sur le terrain les éventuels cancers dus à Tchernobyl. On se contente d'une dizaine de registres départementaux qui couvrent à peine 12 % de la population ! Quant aux études épidémiologiques, la première du genre, qui est actuellement en cours, s'est vu refuser tout financement de la part des pouvoirs publics. Ses résultats, qui portent sur la Franche-Comté, sont attendus pour le premier trimestre 2001. Le rapport sur les conséquences de Tchernobyl en France, qui doit être remis au directeur général de la Santé, risque donc de provoquer une réaction en chaîne.

© Le Point - 15/12/2000 - N°1474 - Laser Société - Page 051 - 645 mots Las



Rapporto di Greenpeace su Cernobil:
http://www.greenpeace.org/~comms/no.nukes/reactfull.html