Guerre du Golfe: étude épidémiologique
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 c'est ainsi qu'on pourra indemniser les militaires qui sont malades à l'heure actuelle», se félicite la députée de la Drôme Michèle Rivasi.

Une étude épidémiologique va être lancée par les autorités françaises sur le «syndrome de la guerre du Golfe», a annoncé hier la députée (app. PS) Michèle Rivasi, qui réclame depuis plusieurs mois la création d'une mission d'information parlementaire sur ce sujet. Michèle Rivasi, qui a demandé cette étude au ministère de la Santé, a fait savoir que la secrétaire d'Etat à la Santé, Dominique Gillot, avait accédé à sa requête. «Ce matin, il y a eu les rapprochements des deux cabinets, du ministère de la Défense et de la Santé, et les administrations sont saisies pour définir un protocole d'observation et d'étude épidémiologique en France qui va s'appuyer sur les travaux américains».

«C'est en fonction de cela qu'on pourra dire en France si oui ou non il y a un syndrome de la guerre du Golfe et c'est ainsi qu'on pourra indemniser les militaires qui sont malades à l'heure actuelle», précise la députée de la Drôme répondant ainsi au ministre de la Défense Alain Richard. Ce dernier, dans une interview publiée mercredi par Le Figaro, a rejeté tout «syndrome de la Guerre du Golfe», affirmant que «tous les cas qui ont donné lieu à des demandes de pensions correspondent à des maladies déjà connues et clairement identifiées».

 Nouveau décès

«Sur 25.000 hommes qui ont servi en 1991, seulement 300 demandes de pensions ont été adressées et 120 acceptées. Parce que le lien entre la maladie ou la blessure et la participation à l'opération militaire était objectivement établi», a affirmé M. Richard. La députée de la Drôme a également estimé «important» que l'Institut de veille sanitaire du ministère de la Santé s'adresse aux 25.000 soldats français qui ont participé à la guerre du Golfe pour connaître leur état de santé actuel.

La polémique sur le «syndrome de la guerre du Golfe» a été relancée en France après l'annonce, samedi, du décès d'un deuxième vétéran par l'association Avigolfe.

Elle regroupe près de 80 soldats victimes, selon eux, du «syndrome de la guerre du Golfe», caractérisé par des vertiges, pertes de mémoire, diarrhées, montées d'agressivité, douleurs musculaires et articulaires, insomnies et problèmes cérébraux. Avigolfe rendra publique en septembre la synthèse de son enquête sur 55 cas de personnels civils et militaires victimes, selon elle, de ce syndrome.